le 27 septembre, dans le train,
(l'avant-dernier....Paris, Clermont Ferrand…)
Pour une fois, on n’a pas un train pourri…
et le train n’est pas bondé non plus…
pas de course effrénée pour l’attraper
mais quand même des escaliers à monter et à descendre
quand il a fallu changer de gare,
la galère d’être obligé de passer par Paris…
***
Le luxe retrouvé maintenant
d’avoir du temps pour soi,
C’est ce fossé là qui sépare la vie que je viens de quitter
de celle que je vais retrouver
Il y a des tas de fossés qui séparent les êtres humains,
Un de plus est entre ceux qui ont le temps,
de prendre le temps
et ceux qui ne l’ont pas…
* * *
Une inégalité de plus ? Les inégalités d’une certaine manière, sont au cœur de l’expérience humaine : comment les vivre au quotidien ?
Mais , peut-être que le mot inégalité est excessif : après tout, l’absence d’activité peut être aussi vue comme un manque à vivre pour les chômeurs longue durée, les jeunes qui peinent à trouver leur voie, les seniors que l’on ne sollicite plus : le temps est alors fait de moments vides qui n’en finissent pas de s’égrener les uns après les autres sans rime ni raison.
En réalité, l’isolement est bien plus un facteur d’inégalité que le manque de temps. L’absence de relation humaine crée la catégorie fâcheuse des laissés pour compte… Ces esseulés abandonnés au bord du chemin… le revers de la médaille de notre individualisme forcené !
* * *
Finalement, il me faut donc rectifier le tir
Avoir le temps de prendre le temps est un luxe
mais seulement quand il ne se conjugue pas avec
isolement…
Gâtée suis-je, moi
qui peux avoir l’un
sans avoir l’autre
Que puis-je faire d’autre alors
que de dire merci?