Dimanche 25 septembre 2022, Bruxelles…
En vrac
On est en ville, mais grâce à la pluie dans le jardin derrière la maison, la nature est généreuse, les buissons sont feuillus et les rosiers fleurissent...
Ici, évidemment l’automne est bien arrivé : de la pluie et de la fraîcheur le matin quand on conduit les enfants à l’école où la maternelle a presque autant de nationalités et de langues que les Nations Unies mais est certainement plus propice à construire la paix que les conférences des gouvernants avec leurs discours creux et grandiloquents...Les enfants n’ont pas encore appris qui ils doivent détester et de qui ils doivent se méfier… pour l’instant, ils jouent les uns avec les autres, se poussant quelquefois, se disputant de temps en temps, sans rancœurs ancestrales, ni coups prémédités… Le vivre ensemble que leur enseigne la professeure ( je n’ai vu aucun homme) du moment, durera-t-il suffisamment longtemps pour impacter leur vie d’adulte quand on leur demandera de se battre contre leurs voisins ?
Dans ce quartier cossu, on voit quelques mendiants, qui, dans les grandes villes, semble-t-il se ressemblent tous : les femmes assises par terre, un foulard sur la tête, un gobelet devant elles. Ah si je pouvais parler leur langue et avoir une vraie conversation avec elles et arriver à les connaître : on se sent démuni devant elles et mettre une pièce dans leur gobelet semble tellement dérisoire !
Par contre les hommes avec leurs chiens qui s’installent devant la supérette, me font moins mal au cœur… ils ont l’air d’appartenir à un petit groupe dont les membres se relaient sans trop se disputer et discutent entre eux sur un coin de la place …
* * *
Dans ce pays de tradition catholique, aujourd’hui dimanche, des familles avec des enfants en bas âge, des officiants qui s’installent au fond de l’église plutôt que devant un autel, une offertoire où tous les enfants sont invités à participer une bougie à la main, des chaises et des tables de chaque côté de l’église où l’on peut s’installer tranquillement et observer, donne l’image d’un lieu ouvert accueillant, adapté au monde alentour.
Je m’étonne encore du contraste entre la ville et la campagne où c’est à la campagne que le christianisme se meurt, et c’est en ville que l’on peut trouver les lieux vivants d’une foi renouvelée.
Aujourd’hui, dimanche… jour du Seigneur dit-on, on a pu faire une vraie pause après une semaine vécue dans la frénésie…
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Sérénité…
impossible de la vivre au quotidien ….
Tous les conseils et les stratégies qui sont enseignées par les différents gourous ne peuvent rien contre les demandes incessantes des uns et des autres….
Les petits comme les grands,
sans parler de celles du travail
indispensable pour faire marcher le monde dans lequel nous vivons, où il faut manger, se vêtir, se déplacer, se loger, communiquer, en un mot, construire la cité des hommes si temporaire soit-elle...
Il suffit d’un rien pour que notre coupe soit pleine, pour que la patience nous manque, pour que le découragement nous envahisse, pour que la colère monte…
et nous voilà emportés dans une course effrénée…
La sérénité, on se dit, c’est très bien pour ceux qui vivent seuls…
sans soucis sans responsabilités,
mais nous comment fait-on ?
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C’est plutôt, le cri, la prière, la supplique
qui nous accompagne au quotidien,
pas la sérénité,
vertu d’un monde aseptisé,
éloigné du monde des vivants
et si on la perd mille fois au cours de la journée
Peu importe, après tout
car c’est la confiance qui nous porte,
celle de Celui
dont les bras sont pour toujours
déployés sur la croix...