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Le 13 mai 2019, Auvergne,

Soleil et luminosité exceptionnels: une palette de verts incomparables avec des jaunes vifs et le bleu du ciel presque sans nuages contre lequel se dessinent clairement quelques sommets de loin en loin...évidemment des clochers d'églises autour desquels se pressent des maisons au toit rouge...L'air est vif ( mais un peu trop froid malgré tout) et le vent a nettoyé les alentours de toute fausse brume...celle grisâtre de la pollution .... il soulève le linge qui sèche dehors...

Le bon pasteur...

C'était le thème de ce dimanche...Dieu présenté comme le bon pasteur dans le psaume bien connu ( Le Seigneur est mon berger) et surtout, les très belles affirmations de Jésus comme étant le bon pasteur...celui qui ne fuit pas quand l'ennemi arrive et meurt pour ses brebis...celui surtout qui marche à côté de ses brebis, qui les guide sans crier, en avançant tout simplement...

(je ne les vois toujours pas passer à côté de la maison pour aller paître dans le champ de derrière mais cela ne devrait pas tarder)

L'image du pasteur me parle beaucoup plus que celle de Dieu père malgré la belle parabole du père qui reçoit à bras ouverts le fils prodigue...il y a toujours quelque-chose d un peu trop dominateur dans cette image...d'un peu trop "patriarcal" et donc de menaçant ....pour la femme que je suis...

Je ne suis pourtant pas systématiquement contre les images masculines de Dieu comme les féministes pures et dures, surtout quand le texte original parle de Dieu père, je ne vois pas pourquoi, on dirait père et mère...mais je soupçonne que l'enseignement que l'on trouve dans certaines églises sur la centralité du thème de "Dieu père" est une réaction contre l' ascension des femmes dans la société et l'église lesquelles maintenant ne sont plus soumises automatiquement aux hommes...

La paternité divine, doit faire échec à toute tentative d'importance de maternité divine qui menacerait la prééminence de la paternité tout court soit de la masculinité....

Est-ce pour cela que  l'importance donnée par les catholiques à Marie, comme mère de Dieu et des croyants... est anathème pour certains car elle renverrait  à des images de déesses païennes, d'Èves éternellement pécheresses, condamnées parce que toujours suspectes de vouloir usurper l'autorité masculine...celle réservée à Jésus en l'occurrence...(qui lui ne s'est jamais senti semble-t-il menacé par le pouvoir des femmes, mères ou pas) ? ?

Pourtant la figure de Marie, malgré tous ses titres de gloire a pour caractéristique un esprit de soumission et d' humilité du féminin bien traditionnel... que l' on demande aux femmes catholiques d'imiter ce qui en fait un modèle pas très libérateur d'ailleurs...et malgré  toute l'importance qui lui a été donnée, Marie n'a pas remis en cause, ni dans l'église catholique ni dans l'église orthodoxe, la suprématie masculine ...et c'est pour cela peut-être qu'un sacerdoce féminin n' y est pas envisageable ... car trop dangereux...

(En tout cas cette peur latente de la femme qui usurpe le pouvoir de l'homme se manifeste sur certains sites chrétiens par la renaissance de l'histoire de la fameuse reine Jezabel dans l' ancien testament qui réapparaît dans le nouveau testament dans l' apocalypse comme le mauvais exemple féminin biblique par excellence, à tel point que traiter une femme de Jezabel est devenu l'insulte suprême...Les articles sur l'esprit de Jezabel pullulent)

Si le mot père ne m' inspire pas confiance, celui de papa qui est la traduction littérale du mot abba que Jésus utilise pour s' adresser à Dieu...me parle beaucoup plus...

En tout cas pour aujourd'hui j'en resterai avec l'image du pasteur et du texte de Jean, qui fait chaud au coeur...

Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.
[...]
Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,

P.S. En attendant que le troupeau de brebis fasse son apparition à côté de la maison, c'est le premier vide-grenier de la saison  qui a occupé les habitants...

PS.2 Hier, dimanche, c'était la fête des mères outre-atlantique...ce qui fait que j'ai reçu des bons voeux: vive la maternité non divine!

premier vide-grenier...

premier vide-grenier...

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