le 14 novembre 2024, banlieue de Washington DC,
Toujours là,
la maison, le quartier, les voitures garées dehors, et en cette époque de l’année, les feuilles mortes qui jonchent le sol,
toujours là,
les chaussons bien alignés à l’entrée qui nous attendent
les deux escaliers intérieurs : celui qui conduit en haut dans les chambres et celui en bas dans le sous-sol aménagé,
toujours là
la cuisine au comptoir blanc, la salle de séjour au grand canapé d’angle et coussins bordeaux dans lesquels on s’enfonce confortablement
toujours là surtout,
les occupants du lieu : les enfants qui sont de plus en plus grands et leurs parents, où la culture de l’un et celle de l’autre s’entrecroisent pour créer un espace unique, mosaïque de l’ici, du là-bas et d’ autres ailleurs encore,
et puis ce matin, en attendant le car scolaire,
toujours là,
ces enfants de toutes les origines qui se courent après, délaissant leurs sac à dos sur le bord de la route pour mieux gambader , les plus jeunes tenant encore de la main leurs parents dont certains, se connaissant bien échangent quelques mots,
( les hommes parlaient avec animation ce matin d’un match de football américain qui allait avoir lieu ce soir)
Et tout à coup un des parents s’écrie: le bus !
Alors ils se précipitent pour récupérer leur sac, quelques-uns d’entre eux disant au revoir à leurs parents, par une étreinte, un simple toucher ou un signe de la main
et hop les voilà montés dans le car ( bus en anglais) !
La conductrice attend en regardant dans son rétroviseur que tous soient bien assis avant de redémarrer ! Et tout le monde dehors pousse un soupir de soulagement en le voyant s’ éloigner !
( mais moi j’ai une pensée émue pour ceux et celles qui les recevront et devront canaliser leur énergie toute la journée…!)
* * *
Toujours là,
les enfants qui jouent, les arbres qui perdent leurs feuilles, la nuit qui tombe de plus en plus tôt…
les saisons qui continuent à se bousculer indifféremment,
Alors élection ou pas élection, résultats décevants ou pas
ce ne sont pas, eux « les gens d’en haut », qui font la pluie et le beau temps,
Dieu merci,
ce sont tous les autres
Dieu merci
c’est encore Toi !