Le 24 novembre, banlieue de Washington
je commence à remarcher sur la terre ferme…
le sol ne se dérobe plus sous mes pieds,
je retrouve des repères,
et peux envisager le jour d’après…
***
le dépaysement du début s’estompe
des gestes oubliés refont surface…
le brouillard du décalage horaire se dissipe
Pas à pas, l’étrange redevient familier…
***
et puis il y a ce rayon de soleil
avec le cessez le feu en Israël
et l’échange d’otages
qui réchauffe les cœurs meurtris
de tous ceux qui sont encore vie…
***
Tous ces faiseurs de paix
tenaces et obstinés
qui ont travaillé dans le silence et l’invisibilité
ils étaient bien là,
comme aussi l’ont été
nos prières parfois désespérées
qui les ont accompagnés.
***
Accalmie dans la tempête
on n’avance plus à l’aveuglette
l’espoir est revenu
et je me prends moi-même
à ne pas désespérer du lendemain
dans toute sa fragilité et sa précarité