Lutte pour la survie.... (Photography Pulitzer for Coverage of Refugee Crisis - The New York Timeslens.blogs.nytimes.com )
Le 26 septembre,
D’un côté,
le paysage paisible des moutons qui broutent dans le pré au détour du chemin...
D’un autre
les ruines de pays sous les bombes, les cortèges de réfugiés, les naufragés qui s’accrochent désespérément à un bout de bois à la dérive…
D’un côté
la beauté toujours renouvelée du ciel étoilé dans le silence de la nuit
D’un autre
la laideur des trottoirs malodorants où des sans abris, essaient de dormir emmitouflés dans des vieilles couvertures ...
Comment ces deux mondes peuvent-ils exister côte à côte ?
Comment se fait-il que l’être humain puisse produire les deux : la paix et la guerre, le bien-être et la misère… les prés d’herbe fraîche et les trottoirs malodorants ?
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On nous promet une apocalypse, mais peut-on encore rêver d’un autre monde ? Où l’on peut admirer la beauté de la nature autour de soi et simultanément vivre sur une planète où
« l’on n’ entendra plus le bruit des pleurs et des cris…
où ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit, ils ne travailleront pas en vain et n’auront pas d’enfants pour les voir périr...
un monde où le loup et l’agneau paîtront ensemble (ce fameux loup qu’on réintroduit dans nos montagnes et qui continue à attaquer les troupeaux qui fait que s’affrontent les « écolos » et les agriculteurs dans nos campagnes)
un monde où le lion comme le bœuf mangera de la paille et le serpent de la poussière pour nourriture… (tous végétariens ou même végans!)
et surtout un monde où de leurs épées, ils forgeront des socs et de leurs lances des faucilles,. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée, ils n’apprendront plus la guerre... »
* * *
Toutes ses promesses d’un monde de paix et de justice, je les redécouvre dans ce livre extraordinaire qu’est celui du prophète Isaïe : c’est Dieu qui les fait et qui promet de les accomplir dans le monde qu’il a créé et dont la beauté proclame sa gloire. Les deux y sont réconciliés sous son regard bienveillant...même si
( c’est aussi un monde où règne la corruption, la cupidité, la soif incontrôlée de richesse et de pouvoir, l’injustice, l’oppression, la violence, un monde apocalyptique de souffrances inouïes, semblable à celui dans lequel nous vivons, qui nous est décrit, face auquel la colère de Dieu se déchaîne...surtout quand les auteurs de ces crimes croient pouvoir se laver les mains en participant ostensiblement à des actes religieux…)
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Je prendrai donc ce qui m’échoit : contemplation de la beauté qui m’entoure, compassion et partage avec mes semblables rencontrés en chemin.
Mais désespoir non !
N.B. Les paroles citées, se trouvent dans Ésaïe 65 : 19-25 ; 2: 4