Le 6 avril 2023, Auvergne,
Demain, vendredi saint : je ne veux même pas y penser,
L’agonie de Jésus devant la douleur anticipée rejoint toutes les agonies de ceux qui attendent avec horreur, une souffrance qu’ils le savent, va être horrible…
( pour la femme tapie dans sa chambre, le retour de l’homme en colère qui la bat, ou pire encore pour l’enfant terrorisé sous ses couvertures, les pas de celui qui vient l’assaillir le soir…)
Moments interminables de cette attente où l’on n’en peut plus, où l’on a l’impression qu’on va éclater et on veut seulement que tout finisse…
Jésus, lui, il avait la possibilité de dire non, de refuser…
selon les paroles qui nous ont été rapportées,
mais les autres victimes, elles non,
elles n’ont pas ce choix
elles sont paralysées
clouées
attendant sans espoir
que s’abatte sur eux
le pouvoir implacable du fort sur le faible,
C’est peut-être pour ça
que finalement
Jésus
a accepté de ne pas y échapper…
Vendredis sombres,
pour eux
pour Lui
toujours présent
au milieu d’eux….