Le 19 novembre 2022,
les arbres sous ma fenêtre
sont mon horizon
ils occupent tout entier
mon champ de vision,
j’avais oublié
leur immobile présence
leur complète indifférence
à tout ce qui les entoure,
Ils sont là et c’est tout,
ils occupent tout leur espace
sans bouger
sans broncher
imposants, impassibles
leur énorme tronc
ignorant le mouvement ostensible
de leurs branches dénudées
À cette époque de l’année,
sans leurs feuilles aux vives couleurs
On croirait qu’ils sont morts
Là-bas c’était les nuages que je voyais,
toujours changeants, toujours fuyants
impossible de les arrêter
impossible de les attraper
les yeux levés au ciel en marchant,
ils défilaient.
pressés
sous mon regard extasié…
Ici les arbres bien plantés dans la terre,
là bas, les nuages flottant dans le ciel
et la mer ?
Je l’ai perdue il y a longtemps…
on ne peut pas tout garder !
Nous sommes si petits
et notre planète est tellement grande !
Comment s'y retrouver?