le 17 août 2022, Auvergne
la magie des saisons,
On m’a expliqué il y a très longtemps pourquoi, il y avait des saisons… et j’ai de vagues souvenirs de ces explications scolaires ( j’étais nulle en géographie et je le suis encore) : la terre tourne, on est plus ou moins proche du soleil et plus ou moins loin de l’Équateur...alors, après l’été vient l’automne où les feuilles changent de couleur avant de tomber parce que les arbres doivent se préparer pour le froid etc, etc., je ne sais plus trop bien…mais sûrement, il y avait eu une longue explication , bien argumentée avec croquis, photos et cartes à l’appui...
Et effectivement, j’ai bien constaté qu’il y avait des pays où j’ai vécu où il n’y avait pas de saisons, sauf la saison des pluies ... et c’était déroutant mais peut-être plus déroutant encore, il y en a eu où elles étaient bien au nombre de 4 mais elles étaient à l’envers ( pour moi, pour les habitants elles étaient à l’endroit)… pourtant, le corps et l’esprit s’habituent peu à peu à un autre rythme, à un autre passage du temps et ce qui semblait étrange voire exotique au début, devient la norme.
N’empêche que…
Ce passage tellement soudain de la chaleur sèche et brûlante de vendredi dernier à la fraîcheur humide de lundi, après une nuit de tonnerre et d’éclairs m’a surpris…
Comment est-il possible, me suis-je demandée que le changement ait été si brusque, si total, si apparemment inéluctable…
Sans qu’on n’ait rien fait ?
Car ce n’était pas un changement dans le paysage que j’ai noté : tout était au même endroit, les fleurs, les feuilles, les arbres, les fruits….les champs étaient toujours aussi brûlés même si maintenant il y avait quelques pousses vertes qui sortaient de terre
C’était quelque chose de plus subtil dans l’atmosphère qui avait changé…
Alors, je me suis rendue compte que les journées avaient bien rétrécies...que la clarté du jour qui me réveillait le matin arrivait plus tard et que le soir, la nuit était tombée plus tôt quand je fermais les volets…
Toute préoccupée par l’activité des êtres humains, leurs guerres et querelles sans fin, mais aussi toute occupée par les tâches quotidiennes pour prendre soin des amis et proches de passage,
je ne l’avais pas vu venir l’automne…
Et je m’étonne,
ou surtout je m’émerveille
que ce soit toujours Toi,
le Roi
de l’univers...