dimanche 28 août, 2022, Auvergne
C’est le temps des mûres, des derniers apéros dehors...de la rentrée des classes..
Pas encore le moment de craindre le froid
ni de se blottir à l’intérieur,
et d’alimenter le poêle à bois
Encore le temps d’être cigale ou papillon
sans souci du lendemain
l’hiver est encore loin…
La cigale, pourtant,
on le sait bien,
« ...ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue »
Alors que la fourmi elle,
qui ne baissa pas les bras,
un seul instant
Ne manqua de rien….
Mais cette fourmi donnée en exemple
à cause de sa prévoyance,
n’était pas particulièrement
bienveillante….
Quand la cigale affamée, vint lui demander de l’aide au milieu de l’hiver…
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Et voilà ! Vlan ! Prends ça en pleine figure !
Et cette fable originellement d’Ésope, réécrite en français par le sieur La Fontaine,
était enseignée à tous les enfants de l’école,
pour qu’ils apprennent quoi ?
Pas à être généreux en tout cas…
Alors, tant pis, pour la Fontaine,
tant pis pour les leçons de l’école laïque et gratuite…
En cette magnifique journée de beau temps
moi je préfère l’insouciance de la cigale
et la confiance à la prévoyance…
Et pour me donner raison,
Je citerai plutôt :
« C'est pourquoi je vous dis...Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas plus qu’eux […] Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. »
En plus, aujourd’hui, c’est dimanche !
* * *
N.B le poème de la Fontaine tout entier :
La Cigale et la Fourmi
Jean de La Fontaine
La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Et maintenant la citation de Jésus dans l’évangile de Mathieu...(6 : 25….34)
« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent ;
cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux […] Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. »