le 15 juillet 2022, Auvergne,
C’est sec, sec, sec… de nouveau canicule...toujours pas de pluies à l’horizon
le 14 juillet avec tous ses rituels est venu et est reparti…
Finalement le feu d’artifice du 13 au soir, a bien eu lieu, malgré la sécheresse et le risque de départ de feu, le défilé avec la fanfare locale s’est bien tenu ( même si je ne me suis pas déplacée pour aller le voir), et pour les amoureux des défilé militaires, il y en a bien eu un, retransmis sur les chaînes de télévision, spectaculaire à souhait, pour susciter la fierté nationale et marquer les esprits…. finalement pour les fanas de politique, l’interview du Président l’après-midi, a été l’occasion de multiples commentaires, analyses, et critiques dans les programmes d’actualités et sur les réseaux sociaux… Tout le monde y a trouvé son compte et s’en est sorti à bon prix.
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À côté de cela, le mot du jour, pour moi est un mot en anglais : brokenness et l’expression qui l’accompagne, to embrace our brokenness…Pas très porteur après un jour de fête, de paillettes, de triomphalisme nationaliste, de célébration d’une révolution iconique...qui s’est pourtant soldée par des milliers de morts… mais il a fait son apparition dans la méditation du matin…
Comment faire des expériences douloureuses dans notre vie, qui creusent des sillons au plus profond de notre être, un champ fertile, où peuvent pousser et éclore les vertus de la compassion ?
Ce n’est pas évident…, on peut empêcher de laisser saigner ses plaies en les recouvrant promptement au risque de les voir s’infecter, créant une réserve inépuisable d’amertume qui justifie tous nos manquements…
on peut les ignorer stoïquement en se forgeant une carapace protectrice à force d’endurance et de contrôle dont le résultat est de nous élever au-dessus du commun des mortels et de regarder ceux qui restent couchés comme des moins que rien...,
Heureusement qu’on n’a pas à choisir entre ces deux seules options aussi néfastes l’une que l’autre….
Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés… disait Jésus
Seules les larmes déversées sans honte ni retenue
qu’elles soient celles de la faute infligée ou subite
peuvent pénétrer jusqu’aux couches les plus profondes de notre être
et amender un terrain stérile et desséché,
pour qu’y viennent fleurir et s'épanouir la bienveillance et la bonté...
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« Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi »
Que la pluie arrive vite !
( 18 juillet et toujours pas une goutte de pluie, pas même un petit orage!)