16 novembre 2021 Au-dessus de l’Atlantique, dans l’avion…
Paris
Paris, c’était vraiment Paris…
avec son ciel gris et pluvieux
et tous ses gens emmitouflés dans la rue,
surtout les enfants dans les poussettes
accompagnés d’ hommes et femmes qui conversent
les uns avec les autres,
tout en avançant,
Paris,
c’était toujours les courants d’air,
quand on descend dans le métro
et quand on se presse vers la sortie,
même si les masques couvrant tous les visages
(ou presque)
m’ont rappelé Tokyo…
( mais c’est le presque qui m’a dit que ça ne l’était pas vraiment...et surtout trop de visages non conformes)
toujours pas beaucoup d’escaliers roulant
(cette fois-ci, je n’en ai pas vu qui étaient hors service)
et un nombre infini de marches à monter,
inévitablement
rendant pénible voire impossible les déplacements
de ceux qui marchent difficilement
Le défilé des affiches quand on arrive dans chaque station
aux couleurs criardes et aux sourires disproportionnés
annoncent la vente d’un nouveau produit ou d’un nouveau spectacle...
mais au moins, lui le nom de la station ne change pas
et continue à être un point de repère à la sonorité familière..
et Paris,
c’était surtout comme toujours,
les terrasses de café
pleines à craquer le vendredi soir
même quand il fait froid
avec des gens qui continuent à fumer…
Je m’étonne chaque fois que j’y retourne
comme je m’y sens bien,
comme ses rues me semblent familières,
comme les gens de toutes origines
y semblent à leur place,
le vieux Monsieur à la grande djellaba et le kufi
le propriétaire asiatique de la boutique informatique,
ou indien,
( en fait il était de Bangladesh)
Tout un monde grouillant et pressé
après le calme de la campagne auvergnate….
Le 18 novembre, Washington….
Entre temps, la galère de l’aéroport,
avec tous les contrôles possibles et inimaginables
où il y avait une grève de plus,
un service bondé pour ceux dits « à mobilité réduite »
Aveugles, estropiés mais surtout vieux parents rendant visite à leurs enfants
et essayant de retourner au pays…
Finalement,
Après 8 heures de vol au-dessus des nuages
Soulagement d’être attendus à l’arrivée !
* * *
De nouveau, je m’étonne de cette planète humaine,
de son étendue, de sa complexité,
toute grouillante de monde
où chacun vit son drame quotidien
où l’on se croise et se sépare
où l’on avance et l’on recule,
où l’on naît et où l’on meurt,
Qu’est-ce que je fais moi au milieu de tout ça ?
Entre ciel et terre
Entre ville et campagne,
Entre est et ouest
nord et sud
Qui dira où est ma place ?