Le 4 février, 2021, la Virginie,
Ça fait plus de deux semaines, que je pense à faire quelques remarques sur un scandale du côté de l’Atlantique où je ne suis pas...l’affaire Duhamel… mais avec tout ce qui s’est passé au mois de janvier à Washington, les affaires françaises sont passées au deuxième plan...
Inceste, hypocrisie, omerta, excuses et justifications scandaleuses, tout y est dans ce scandale sexuel chez l’élite bien pensante de la gauche qui a toujours toisé de toute la hauteur de ses diplômes, le reste du monde, ceux qui n’ont pas fait leur révolution sexuelle, ceux qui croient en Dieu bien entendu, ces arriérés que l’on tolère d’un sourire méprisant, et tout ce peuple de « sans dents » qui se laisse manipuler si facilement.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un membre révéré pour ne pas dire idolâtré d’une église chrétienne, et la victime n’est pas une femme de moralité douteuse sur laquelle on peut trop facilement rejeter la faute mais celui d’un autre clan avec ces propres codes tout aussi exclusif et tout aussi hypocrite qui au nom de la liberté et la tolérance s’octroie des droits de cuissage pour satisfaire ses désirs, et qui au nom aussi du droit au plaisir, ne voit pas pourquoi ils se refuseraient de se mettre sous la dent un jeune puceau de 13 ans ; on lui rendait service certainement en l’initiant aux plaisirs de la chair…
Tu ne parleras pas, ni toi, ni ceux de ton entourage est le commandement à ne jamais transgresser et tu ne saliras pas la réputation des hommes et des femmes respectables est le second car autrement comment pourrait-on préserver notre statut d’êtres supérieurs et nos privilèges de classe dirigeante…
Tristement troublante aussi, cette histoire de la mère qui fait promettre au fils de ne pas dévoiler l’histoire du beau-père qui l’a violé et que ce n’est qu’une fois qu’elle soit décédée, que la fille, Camille Kouchner, sœur jumelle de la victime a finalement le courage de briser le silence en racontant dans un livre la souffrance de son frère dont elle a été témoin et qu’elle regrette aujourd’hui de ne pas avoir défendu…
Pas surprenant vraiment que derrière tout ce beau monde se cache toute cette misère. Hypocrisie religieuse, hypocrisie sociale ou hypocrisie tout court, c’est toujours la même pourriture : sépulcres blanchis disait Jésus de ceux-là, qui en étaient les protagonistes… description toujours aussi appropriée.
Le sieur Duhamel arrivé au sommet de sa carrière, respecté de tous a dû donc démissionner de ses nombreuses hautes fonctions et devient infréquentable...Qui pourra résister aux tribunaux humains... lynchage médiatique diraient certains mais qui ne s’en plaindrait sinon tous ceux qui lui ressemblent trop ?
Pourtant, certainement pas de quoi se réjouir ... quoique….l’auteur des psaumes lui, il ne s’est jamais excusé de se réjouir de la chute des grands « Frappe-les comme des coupables, ô Dieu! Que leurs desseins amènent leur chute! Précipite-les au milieu de leurs péchés sans nombre! Car ils se révoltent contre toi. Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront... »
Soit !
Mais plutôt que l’humiliation des coupables, c’est toujours la souffrance des victimes qui m’interpelle. Après chaque scandale, je m’étonne du pouvoir destructeur de la sexualité humaine et de sa capacité à faire des ravages irréparables… et je me demande toujours pourquoi les abus sexuels peuvent causer autant de souffrance dans la vie d’un être humain...surtout quand on sait que c’est aussi fréquent.
Miserere Nobis !
Cependant, devant ce mystère d’obscurité, plutôt se rappeler comme dirait Benoît XVI qu’on a celui bien plus fort qui est celui de la lumière : « au fleuve sale du mal [Le Christ crucifié et ressuscité] oppose un fleuve de lumière [ qui ] est présent dans l'histoire »
Et dans ce cas, il faut bien se dire que c’est la lumière qui a finalement prévalu !