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Viens au secours de mon incrédulité

Viens au secours de mon incrédulité

5/7 janvier 2021,la Virginie

 

On a commencé une nouvelle année...mais je n’ai toujours pas terminé l’étude de cet évangile...j’espère que j’y viendrai à bout cette année

 

Toujours pas me fait penser aux actualités...la pandémie n’est toujours pas finie, en réalité elle fait rage…

 

Toujours pas...le Président sortant n’a toujours pas accepté sa défaite...et continue à inciter les gens de la rue à la rébellion...on continue dans le jamais vu...le 20 janvier tout devrait rentrer dans l’ordre mais maintenant on se demande si c’est possible

 

Écrit le 5...entre temps, il y a eu le 6 et le 6 il y a eu cette scène incroyable de la prise d’assaut du Capitole, à Washington...qui l’eût cru ou plutôt ne l’eût pas cru possible ! Enfin!

 

Marc 9 : 14-30

 

Lorsqu'ils furent arrivés près des disciples, ils virent autour d'eux une grande foule, et des scribes qui discutaient avec eux.

 

Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise, et accourut pour le saluer.

 

Il leur demanda: Sur quoi discutez-vous avec eux?

 

Et un homme de la foule lui répondit: Maître, j'ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d'un esprit muet.

 

En quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit, et ils n'ont pas pu.

 

Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. On le lui amena.

 

Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba par terre, et se roulait en écumant.

 

Jésus demanda au père: Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive? Depuis son enfance, répondit-il.

 

Et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous.

 

Jésus lui dit: Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit.

 

Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! viens au secours de mon incrédulité!

 

Jésus, voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant, et n'y rentre plus.

 

Et il sortit, en poussant des cris, et en l'agitant avec une grande violence. L'enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient qu'il était mort.

 

Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout.

 

Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser cet esprit?

 

Il leur dit: Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.

 

Ils partirent de là, et traversèrent la Galilée. Jésus ne voulait pas qu'on le sût.

 

 

 

L’autre Jésus

 

 

 

Après l’épisode de la transfiguration, espèce d’interlude dans le récit, on retrouve une autre histoire de démon et celle-là plus longue et plus détaillée que d’autres… où ce n’est pas un dialogue avec les démons que Jésus entame, mais avec le père de l’enfant affligé lui posant des questions comme pour faire un diagnostique. Moi qui ne suis pourtant pas médecin, je dois avouer que la description du comportement de cet enfant, me fait vraiment penser à une crise d’épilepsie...surtout quand le problème est depuis l’enfance.

 

(même si selon le texte, c’est bien d’une expulsion de démons dont il s’agit et pas d’une guérison. Je dois mentionner que les articles que j’ai lus sur ce passage, considèrent que cet épisode vient de la « tradition »soit d’une strate ancienne qui pourrait remonter à Jésus même si la rédaction elle-même a la marque du style rédactionnel de Marc. Bref...)

 

Si on retrouve une scène qui nous est familière, on retrouve aussi le Jésus énervé quand on lui explique que ses disciples n’ont pas pu chasser le démon en question :

 

 

Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. On le lui amena.

 

 

Une fois de plus, la réaction de Jésus me gêne, et me semble dure alors qu’elle n’a pas l’air de poser problème à Marc qui la rapporte et qui suppose que ses auditeurs n’y verront rien de condamnable. Pour autant, il n’est pas clair de savoir si la saute d’humeur de Jésus s’adresse aux scribes avec lesquels ils discutaient au début de l’épisode rapporté plutôt qu’aux disciples... Si c’est envers les scribes, c’est plus compréhensible mais envers les disciples, ça l’est un peu moins

 

En tout cas après l’apothéose de la transfiguration, c’est un retour sur terre un peu brusque.

 

 

Autorité et expulsion des démons

 

 

L’incapacité des disciples ( on ne sait pas lesquels, mais c’est bien un pluriel qui est utilisé et donne l’idée qu’ils s’y sont pris à plusieurs) nous renvoie au moment où Jésus les investit de leur mission et leur donne particulièrement l’autorité de chasser les démons ce qui quand je l’avais lu m’avait semblé généreux de sa part : partager ce genre de pouvoir n’est pas anodin. Pour rappel (chapitre 6)

 

Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs.

 

On aura un peu plus loin dans ce même chapitre un compte rendu de leur succès quand ils reviendront de mission mais ici on a un échec et ce n’est qu’à la fin de l’épisode que Jésus expliquera la raison de leur échec et le diagnostique sera : manque de prière…Il semble évident, en tout cas que les disciples n’ont pas le même niveau d’autorité que Jésus (ce qui n’est pas étonnant, après tout il est le maître et ils ne sont que des disciples) ce ne sera que plus tard, juste avant sa mort dans l’évangile de Jean que l’on trouvera un Jésus qui leur assurera qu’après sa mort, non seulement ils auront un pouvoir égal au sien mais même supérieur !

 

En vérité, en vérité je vous le dis celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

 

Mais ça. c’est une autre histoire…

 

 

Le cri du cœur !

 

 

On a aussi dans cet épisode l’échange précieux avec le père de l’enfant qui certainement déçu par l’échec des disciples se demande si Jésus pourra vraiment délivrer son fils et grâce à cet échange on a cette prière supplique, cri du cœur du père, tellement réconfortante car elle est si souvent la nôtre :

 

 

Je crois! viens au secours de mon incrédulité!

 

 

Ce cri du cœur est d’autant plus émouvant (pour moi) que la demande est faite par un parent pour un enfant et combien de fois, n’avons-nous pas demandé de l’aide à Dieu pour un enfant, qui se trouvait dans une situation désespérée, incapable qu’il était de faire la demande lui-même.

 

Évidemment, le compte rendu de cette délivrance avec sa description du corps contorsionné de l’enfant est assez impressionnante mais aussi caractéristique des phénomènes qui accompagnent une délivrance... Il est cependant important de remarquer une fois de plus, qu’il n’y a pas de violence du tout exercée par Jésus sur le corps de l’enfant pour le restreindre, seulement la force libératrice des paroles prononcées qui permettent que la force destructrice qui l’habitait soit obligée de le lâcher. Peut-être plus important encore, est quand Jésus leur explique par la suite que ce n’est pas en redoublant de cris qu’une expulsion peut se faire, mais en redoublant de prière !

 

Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser cet esprit?

 

Il leur dit: Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.

 

 

 

* * *

 

 

 

Tout au long de cet évangile, on voit ce fil conducteur qui est celui d’un Jésus qui a le souci de former des disciples dès le moment où il les choisit : une vraie école de discipulat où enseignements théoriques se mêlent aux travaux pratiques avec évaluation du travail accompli et exclusivité de certaines explications, mais aussi où Jésus sait défendre ses disciples quand ils sont critiqués par leurs adversaires communs, les scribes et les pharisiens. Il n’hésite pas pour autant à les interpeller ou les réprimander quand leurs réactions ou leurs paroles ne cadrent pas avec la mission qu’il leur a confié.

 

 

Pourtant de ce passage, je garderai surtout le souvenir de ce père découragé qui cherche de l’aide pour son enfant en souffrance et qui veut croire au pouvoir de Jésus mais n’y arrive pas.

 

 

Viens au secours de mon incrédulité!

 

 

Et c'est suffisant pour que l’enfant soit libéré...

 

 

 

 

Tag(s) : #Etude de l'évangile de Marc
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