Le 27 novembre,2020, banlieue de Washington (black Friday)
Hier c’était Thanksgiving : on n’a pas suivi les recommandations du ministère de la santé et on s’est déplacé... on s’est retrouvé en famille…. et on n’était pas les seuls...
…. sauf quand même qu’on n’a pas changé de région (à peine un rayon de 200 km ) , que ce n’était pas toute la famille, que les enfants des familles présentes ont tous leurs classes en ligne, que tout le monde met bien son masque pour sortir et que le membre de la famille le plus âgé...a déjà eu le Covid…
Bref, la situation est quand même dramatique dans le reste du pays mais d’un autre côté peut-être maintenant que les procès devant les tribunaux pour contester les élections n’ont pas abouti, on va revenir à un monde où la vie politique à la Maison Blanche, n’est plus un spectacle constant, et où tous les matins on ne se demande plus quelle nouvelle insulte va être proférée par le tweeter en chef
du lieu…
* * *
J’en reviens au psaume 103 qui est d’actualités que ce soit le lendemain de Thanksgiving ( black Friday...qui est devenu populaire en France si j’en crois les journaux) ou un tout autre jour…
Que tout mon être loue l’Éternel,
sans oublier aucun de ses bienfaits.
Tous ses bienfaits… et il y en a beaucoup !
La liste, en tout cas pour moi est longue tellement longue que quelquefois je me demande pourquoi, quand je pense à un tel ou à une telle …quand je continue à recevoir des intentions de prières pour des gens dont la situation est tellement difficile et douloureuse, et il semble que ce soit une catastrophe après une autre…
Je me demande pourquoi moi et pas les autres…
Remercier Dieu pour tous ses bienfaits, c’est tellement facile et naturel quand tout va bien...
Mais aussi ça me fait me sentir coupable, quand je me mets à penser que je ne mérite pas de recevoir tous ces bienfaits que les autres n’ont pas…
(Penser qu’on ne mérite pas ce que l’on a n’est pas une mauvais chose en soi, plutôt que de dire que l’on a tout mérité, tellement on a travaillé, tellement on s’est sacrifié, tellement… tellement…)
Le problème, par contre c’est de ne pas recevoir les dons qui nous sont offerts parce-qu’on se laisse envahir par une culpabilité stérile, celle ne pas avoir droit au bonheur, ou une mentalité mater dolorosa, qui est de penser que si l’on ne souffre pas on n’est pas un ou une bonne chrétienne…
Le salut par la souffrance (tendance catholique) le salut par le travail (tendance protestante) : les deux sont faux...
Mais quelque fois aussi, l’obstacle à surmonter vient d’autre part : on pense aux bienfaits que l’on n’a pas et qu’on aimerait avoir….
Tout ce que l’on a souhaité ( ou même demandé en prière) et qui ne s’est pas réalisé, et que les autres semblent-ils ont reçu et pas nous…Et à ce moment là ce n’est plus la culpabilité mais l’amertume qui nous envahit, un sentiment d’injustice envers soi et sa famille et la question devient alors,
Pourquoi pas moi et pourquoi les autres ?
* * *
Que tout mon être loue l’Éternel,
sans oublier aucun de ses bienfaits.
Pour l’heure c’est le moment de la gratitude….
De prendre le temps de les égrener, un par un,
tous ses bienfaits
Et laisser de côté tout ce qui viendrait le parasiter,
la culpabilité autant que l’amertume,
Pour se laisser envelopper tout entier
par la reconnaissance!
Pas si facile que ça de le faire…
Mais tellement nécessaire
Que tout mon être loue l’Éternel,
sans oublier aucun de ses bienfaits.