Vendredi 30 octobre, 2020, la Virginie
Qui est Dieu ?
C’est la question que je me pose et me repose périodiquement.
Peut-on arriver à connaître Dieu sans la foi ?
Je ne peux pas me positionner à la fois en dehors et en dedans de cette ligne qui départage la croyance de l’incroyance
Il n’y a pas de terrain neutre sur la question de Dieu….c’est une illusion que de penser qu’il existe un entre les deux, un lieu de la pensée où on pourrait se camper pour examiner la question en toute objectivité et en toute tranquillité
Ce lieu n’existe pas
On décide d’abord et après on se pose toutes les questions…
Le coeur de l’homme qui peut le sonder ?
Et qui connaîtra le cœur de l’homme dit le psalmiste, qui sait sur quelle base réellement, est fait ce choix fondamental à un moment donné de l’existence.
Qui sait quelle est la raison profonde pour laquelle on décide que Dieu existe ou au contraire n’existe pas.
Est-ce le besoin de sécurité ? Est-ce le besoin d’explications faciles au mystère de l’existence ? Est-ce que l’on invente son existence pour se rassurer ?
Ou est-ce plus prosaïque ; se conformer ou être accepté dans le milieu dans lequel on vit ou au contraire pour se rebeller contre ce même milieu pour être accepté dans un autre plus conforme à nos désirs et aspirations ?
A qui veut-on faire plaisir secrètement en croyant ou en ne croyant pas ? Quel moi profond ou quel autre imaginaire ou réel cherche-t-on à satisfaire ?
Ou est-ce simplement parce que croire en Dieu nous obligerait à accepter des règles de conduite que l’on rejette et auxquelles on ne veut pas s’astreindre ?
Qu’est-ce qu on a à perdre ou à gagner ou qu’est ce qu’on croit qu’on perdrait ou gagnerait si l’on décidait de croire on ne pas croire ?
Les réponses possibles sont multiples...,
(mais c’est tout sauf des preuves scientifiques ou des raisonnements logiques comme on veut le faire croire aux autres)
« le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas » disait le sieur Pascal
* * *
La question de la révélation
Chaque fois que je me repose la question de Dieu, et surtout de qui est vraiment Dieu, je me rends compte que la question est insoluble...quelque soit la manière dont on l’aborde…
On ne peut même pas connaître le Dieu de l’univers, en contemplant la nature autour de soi, car ses dimensions, son histoire de milliard d’années… est trop vaste pour qu’on puisse la saisir et notre imagination même, notre entendement ne peut en comprendre les limites.
Quand on contemple ce que l’on appelle la Nature (avec un N majuscule bien sûr) sur notre planète terre on peut en voir la beauté mais on sait que si elle est belle, elle est aussi cruelle, meurtrière, injuste…Le monde animal n’est pas un monde paisible, c’est un monde où la loi du plus fort comme le disait la Fontaine, est toujours la meilleure…
Je suis toujours obligée d’en revenir à l’histoire d’Abraham et à la question de croire si le « vrai Dieu », le Dieu de l’univers s’est révélé à lui.
C’est cette histoire là qui est fondamentale
Et ça, c’est un acte de foi…
C’est un passage inévitable
Il n’y a pas de connaissance de Dieu sans cette révélation première.
Et une fois que cet acte est posé, je peux recommencer à me poser toutes les questions que je veux…
Sinon, je reste dans le monde de l’illusion, des élucubrations vaines.
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Abraham, le père de la foi… je ne m’attendais pas à être obligé de passer par lui…
Jésus oui… mais un Jésus sans un Abraham, ce n’est pas possible.
Un Jésus sans ascendance, sans ce peuple juif qui raconte son histoire et celle de ses descendants, ce n’est pas possible non plus…
Abraham serait-il donc incontournable ? Autant que Jésus ?
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C’est vexant quand même de penser qu’une question aussi importante que celle de Dieu ne dépende pas de nos raisonnements, mais de si oui ou non cet homme dont certains nient l’existence a reçu un message du Dieu de l’univers, au milieu du désert…
Ça m’oblige à revenir sur terre,
(moi qui avais pourtant envie de m’éloigner de cette terre, avec sa pandémie, ses élections, ses attentats et ses luttes quotidiennes!)