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Le mercredi 18 mars 2020, la Virginie, USA,  

 (hôpital)

J'écris avec attention, la date et le lieu...car ils ne sont pas indifférents...à l'heure qu'il est...

Quand on a choisi cette date pour retourner en France, l'année dernière qui aurait pu imaginer que toute la France serait en confinement et non seulement toute la France mais aussi toute l'Europe  et que les USA seraient en mode panique, avec toutes les heures des nouvelles plus inquiétantes les unes que les autres, que ce soit fermetures d'écoles, de commerces, crash boursier, pénurie d'aliments,  tout cela accompagné de déclarations présidentielles et de gouverneurs à tout va... et pourquoi ne pas le dire carrément, d'ambiance de fin du monde....

(et qu'au lieu de prendre l'avion je serais dans une chambre d'hôpital avec interdiction de retourner chez moi pour me changer car sinon, ne pourrais y retourner accompagner mon patient de mari à cause des restrictions mises en place.. ...mais ça semble anodin, et surtout un lieu relativement calme car l'épidémie n'est pas encore arrivée ici... au milieu de la folie ambiante)

L'avenir est imprévisible

( Et je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ça rassurant...car ça veut dire qu'il n'est pas entre mes mains et donc que je n'en porte pas la responsabilité...et que je n'ai besoin que de faire face à un jour à la fois plutôt que de me torturer le cerveau pour savoir comment je vivrai demain: préoccupation dont je vois toute la vanité)

Alors me revient une petite phrase dans une lettre très courte de celui qui est appelé le frère de Jésus, un certain Jacques, qui maintenant, que je la recherche, se trouve dans un passage étonnant que je cite ici:

A vous maintenant, qui dites: Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons! Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! car, qu'est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela.

Ce qui est encore plus intéressant c'est ce qui vient après... d'abord un conseil dans ces temps de panique qui invite à la solidarité

Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos pensées orgueilleuses. C'est chose mauvaise que de se glorifier de la sorte. Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché.

Et les fameuses invectives contre les riches qui accompagnent très bien ce crash boursier...(non, ce n'est pas un manifeste communiste, c'est de la bible!)

A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.… Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours!… Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.… Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage.… Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.

Le coronavirus un jugement sur les riches, ces fameux arrogants qui m énervent tellement? Pourquoi pas?

Sauf que dans des cas de catastrophes, comme celles-là, ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus ,

Mais sauf que , sauf que c'est chez eux par contre que la solidarité fonctionne le mieux...

En tout cas, au milieu de tout cela le printemps est arrivé...tout seul...sans l'aide de personne...magnifique et enchanteur comme toujours

(Et finalement, on peut sortir de l'hôpital tranquillement...tout est bien qui finit bien...pour aujourd'hui et on sait qu'il en sera ainsi à la fin des temps...)

 

L' avenir est imprévisible ...mais on connaît la fin !
Tag(s) : #En vrac
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