Le 27 février 2020, la Virginie
(hier, le carême a commencé, je n'ai pas oublié... il fait de nouveau froid)
Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l'ennemi et au vindicatif.
Les enfants à la mamelle, au sein de leur mère: rien de plus fragile, rien de plus vulnérable, rien de plus confiant, rien de plus paisible et quand on les prend dans les bras, rien de plus chaud, rien de plus doux, rien qui ne sente si bon...
Mais aussi quand on prend le temps de les regarder, rien de plus extraordinaire que cette miniature d' être humain avec déjà toutes ses capacités physiques, mentales et spirituelles...un mystère insondable dont les scientifiques ne cessent de découvrir tous les jours les merveilles.
Alors, le contraste est étonnant avec cette image que l'on a du Dieu vengeur, puissant, dont la force se manifeste par celle des armées, et de la violence destructrice...
Et quand on pense à la puissance, la gloire et la force, on a toutes ces images de défilés militaires, d'hommes et femmes en uniforme chatoyant, le visage ferme, marchant au pas cadencé, parfaitement synchronisé, symbole de leur inconditionnelle obéissance et soumission à un homme ou à une idéologie....de la Chine à la France, en passant par la Russie (et sans oublier, l'Allemagne Nazie d'hier) ces défilés servent à célébrer la grandeur et la force d'un pays ou d'un dictateur: ils se veulent rassurant pour les uns mais menaçant pour les autres...
Pour manifester sa gloire, le Dieu de l'univers, n'utilise pas le défilé d'une armée aux rangs serrés avec leurs machines de guerre et leurs avions supersoniques qui volent au-dessus (maintenant, un must pour un défilé militaire réussi) pour faire peur à ses adversaires ou les soumettre.. pour les vaincre ou encore mieux les convaincre de sa suprématie et les laisser bouche bée, il ne fait pas appel non plus à un beau choeur d'hommes aux voix profondes et résonnantes, comme celles de la légion étrangère en France ou les fameux chœurs russes de l'armée rouge (maintenant défunte) qui entame des chants patriotiques qui vont font gonfler la poitrine de fierté....mais pour louer sa grandeur, pour lui faire honneur, il utilise des enfants à la mamelle, des enfants au sein de leur mère qui balbutient à peine.
Étonnant !
(D'autant plus que les hommes qui sont confondus par ces enfants nous dit-on sont les adversaires de Dieu et les vindicatifs, certaines traductions disent blasphémateurs..ceux qui ne sont donc pas convaincus de la grandeur de Dieu ou qui conteste son existence, c'est la douceur, la tendresse inouïe des enfants qu'il charge de les convaincre. C'est fort!}
Un enfant, au sein de sa mère,
Il faut prendre le temps de le regarder, de le contempler dans toute sa beauté, pour découvrir la merveille qu'il est..
(Ce que j'ai eu le privilège de pouvoir faire ces derniers temps)
Pause
Un poème de Victor Hugo qui me revient à l'esprit, pour confirmer ( seulement la première et la dernière strophe)
Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j’aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l’été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
P.S. Bon, il faut quand même l'avouer que quand cet enfant adorable se réveille à deux heures du matin avec des cris stridents et qu'on met plus d'une heure pour le calmer....on est plus en mode contemplation. ... peut-être pour le père qui se réveille à peine et qu'on se demande si ça vaut vraiment la peine de le solliciter car l'enfant terminera de nouveau dans nos bras....Bref...mais paraît-il qu'il y a des pères exceptionnels...
Je copie ici tout le psaume dont est extrait la première phrase, il y a de quoi méditer et contempler
Au chef des chantres. Sur la guitthith. Psaume de David. Eternel, notre Seigneur!
Que ton nom est magnifique sur toute la terre! Ta majesté s'élève au-dessus des cieux.
Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l'ennemi et au vindicatif.
Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées:
Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui?
Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l'as couronné de gloire et de magnificence.
Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds,
Les brebis comme les boeufs, Et les animaux des champs,
Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers.
Eternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre!