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Le 25 novembre 2019...de retour chez nous

Découragement hier, espoir aujourd'hui, sérénité avant hier, angoisse le lendemain... j'envie les gens qui sont des forteresses de constance, de stabilité, de fermeté, qui sont des chênes au lieu d'être des roseaux....qui restent debout contre vent et marée comme ces marins en ciré jaune que l'on voit sur de nombreuses images, debout derrière le gouvernail  bravant les tempêtes, gardant le cap, malgré la houle et les vagues déferlant sur le pont...ou sur ces vielles photos et gravures accrochées au mur de ma maison, représentant un jour lointain où l'on faisait le tour du monde sur des magnifiques (mais dangereux) voiliers...

Malgré mes ancêtres marins, parcourant les océans, cap horniers de la dernière heure, je ne suis pas de ceux là...

Je pourrais me consoler bien sûr avec ce poème de la Fontaine, du chêne et du roseau dont je ne me souviens plus les mots mais que voici (vive l'Internet où j'ai pu trouver le texte)

Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet  pour vous est un pesant fardeau.
            Le moindre vent qui d'aventure
            Fait rider la face de l'eau,
            Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
            Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir .
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
            Dont je couvre le voisinage,
            Vous n'auriez pas tant à souffrir :
            Je vous défendrais de l'orage ;
            Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
 Votre compassion, lui répondit l'Arbuste ,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
     Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
            Contre leurs coups épouvantables
            Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
            Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
            L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
            Le vent redouble ses efforts,
            Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,(4)
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.

Finalement, c'est quand même pas si facile à lire...pas étonnant que je ne m'en souvenais plus...Ça rejoint  des valeurs évangéliques...qui condamne les vantards et bénit les doux...si on veut tout ramener à cette grille d'interprétation...

Malgré tout je préfère l'assurance ou plutôt la promesse du psaume 1...aux branches de laquelle je peux m'accrocher...

 Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs,
Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel, Et qui la médite jour et nuit!
Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit.

Voilà quand même ce pin qui penche et risque bien de tomber un de ces 4 matins...

 

P.S  Jeudi, journée de "thanksgiving" , tout le monde vient chez moi (théoriquement,on ne sait jamais à la dernière minute), ma coupe déborde, même si c'est du travail...

En France, Thanksgiving n'existe pas mais Black Friday si! Ça me sidère de voir ces pubs qui utilisent le mot anglais...rendre grâces à Dieu ne fait pas recette dans ce pays super laïc par contre la religion de la consommation, si! Alors le gouvernement veut y mettre fin et va se fendre d'une loi pour l'interdire...comme quoi les religieux laïcards ont aussi leur morale et leurs interdits..même si j'approuve totalement, c'est assez ironique!

 

Tag(s) : #En vrac
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