Des vacances, de l'inégalité et....du cirque

Le 27 avril 2019

Pâques est venu, pâques est passé ( bon en réalité pâques ne passe jamais car on est quand même dans l'après-Pâques qui n'est pas la même chose que l'avant-Pâques...)

la vie reprend à son rythme normal ...ou anormal

De vacances scolaires...où toute la routine normale est perturbée...et la question se pose de savoir ces jours-ci...

Comment occuper les enfants sans qu'ils passent leur temps sur les jeux vidéos ou devant un écran...surtout quand il pleut dehors?

( Car si on veut qu'ils sortent, il faut les équiper de manteaux à capuches, de bottes si on ne veut pas leur dire non chaque fois qu ils rencontrent une flaque..et finalement gérer la toux qui les gardera éveillés la nuit suivante)

C'est fou le travail et l'énergie que ça demande de s'occuper des enfants en vacances...et c'est là que les différences de revenus deviennent plus évidentes...entre ceux qui peuvent peuvent payer des vacances à leurs enfants où ils peuvent avoir des activités organisées par des tiers ...et ceux qui ne le peuvent pas....Mais c'est aussi entre ceux qui ont des grands-parents en état de s'occuper de leurs petit-enfants et ceux qui n'en ont pas...

Décidément...des inégalités sociales, on n'en sortira jamais surtout dans les pays riches où semble-t-il les différences sont plus visibles qu'autre part...

Alors face à ça que peut-on faire?

Passer sa vie à...

Vitupérer contre le monde entier  ( plus spécialement les hommes politiques) et se dédouaner  ainsi de ses responsabilités....
Se lamenter et se plaindre de sa situation et regarder la vie des autres avec envie...

Ou....
Agir...en commençant par partager ( on a toujours quelque chose a partager...)

(Bon je sais...ça ne résoudra pas le problème de l'inégalité sociale...surtout si les hommes continuent a se taper dessus, s'accrocher au pouvoir, s'enrichir au détriment  d'autrui etc...mais en tout cas aujourd'hui, c'est qui est à portée de ma main)

En attendant

Aller au cirque...

J'angoissais à l'idée d'aller à...un de ces petits cirques qui passent de village en village, avec un chapiteau qui peut abriter au maximum 100 personnes...avec des acrobates qui risquent de tomber à chaque sot, un maquillage un peu trop appuyé, des animaux pelés et récalcitrants et des clowns pas très amusants.....des saltimbanques comme on les appelait...des gens du voyage... ils me font toujours mal au coeur...

Mais cette fois-ci, même s'ils n'étaient pas très prospères, et qu'il y n'avait que trois personnes en tout et pour tout, pour jouer le rôle de jongleur, acrobate et clown...,les quelques animaux qui ont fait leur apparition n' étaient pas mal en point et ne faisaient pas d' acrobaties compliquées(quelques tours en piste), ils ne m'ont pas trop inspiré la pitié...et puis les enfants qui ont été sollicités pour participer au spectacle étaient contents...Ça m'a semblé quand même, un mode de vie difficile pour ne pas gagner beaucoup...Quelle est leur histoire à chacun est ce que je me demandais quand on est parti...

Au moins, faire semblant d'être heureux quand on ne l'est pas, s'habiller de vêtements de lumière et se donner en spectacle quand on vit dans l'indigence, est un métier...pas un mode de vie pour tromper les gens qui nous entourent et aussi souvent se tromper soi-même ...

Pouvoir être soi, sans fards, sans jouer au saltimbanque devant un parterre de faux amis, pour être reconnu ou apprécié, est une liberté que peu ont le privilège de connaître.

Merci pour cette liberté qui nous est donnée,  la liberté du Ressuscité,

(même si on l'abandonne trop facilement pour se donner en spectacle sous les lumières illusoires et éphémères d'un chapiteau pour recevoir pendant une courte durée les applaudissements et l'adulation d'un public inconstant...)