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Mercredi 10 janvier 2018,  Bogotá

 

En vrac

Il pleut dehors : ces averses de l'après-midi qui sont vraiment diluviennes ne sont pas de saison, et comme partout ailleurs, les gens disent que le temps change...

Je vais dans un super-marché pour faire des courses (Carulla) et je découvre des produits de Monoprix ( de la lasagne aux épinards !) et aussi de Casino! Ah les multinationales et la mondialisation !

Je me souviens quand j'habitais ici et que je ne pouvais pas me payer du Carulla... seulement la petite boutique du coin où l'on peut acheter en moindre quantité comme un demi-litre de lait ou 2 ou 3 œufs...

C'est un beau quartier ici, la preuve : un monsieur avec un espèce d'uniforme tient en laisse au moins 5 ou 6 chiens qu'il promène dans la rue. Je suis sidérée... j'avais vu ça à Washington D.C mais pas à Bogotá ! La mondialisation des animaux domestiques pour les riches.. Je me demande combien il est payé ce monsieur pour promener des toutous qui vivent en appartement !

Une autre preuve, la sécurité : pour rentrer dans l'immeuble où je suis logée, un concierge gardien est là 24 heures sur 24 et c'est lui qui ouvre la porte....je suis frappée par le nombre de personnes qui assurent la sécurité, partout, dans les magasins mais aussi dans les centres commerciaux et les lieux publics c'est énorme. Ils ne sont pas nécessairement armés en tout cas visiblement mais ils sont là pour contrôler et chasser au moins le voleur de rue qui prolifère dans un pays où la pauvreté existe bel et bien...Ce sont des femmes ou des hommes. Ils n'ont pas l'air menaçant contrairement aux États Unis, ou en France dans le métro et les gares où les militaires déambulent l'arme au poing, pour prévenir nous dit-on...

Je sais que je suis en Colombie quand un chauffeur de taxi bavard raconte comment une fois, il a pris un client avec lequel il a sympathisé et qui lui a montré les armes qu'il avait dans son sac... et a fini par lui dire qu'il venait de prison pour commettre un meurtre qui lui avait été commandité par le directeur de la prison et qu'il devait revenir tout de suite après pour être présent quand on ferait l'appel au petit matin... Une histoire dont je n'ai pas douté de la véracité une seule minute.. ayant travaillé dans les prisons colombiennes ...

Rien de programmé pour nous pour ce soir, de quoi prendre le temps de la réflexion.

 

Medellín : suite et fin ?

Vue du 21ème étage, d'un de ces immeubles qui ont poussé comme des champignons

 

Temps de revenir au dimanche de surprises à Medellín : programmé depuis quelques semaines à notre insu, un complot de la gentillesse par quelques personnes ici et aux États Unis pour que l'on retrouve ce matin là à l'église où l'on avait vécu bénédictions et combats, des personnes qui avaient fait partie de notre vie...

Joie de voir que cette congrégation vit encore après de nombreuses vicissitudes et que le lieu ( une maison qui n'était pas terminée) s'est agrandi et comprend maintenant un appartement au 1er étage qui abrite la famille pastorale...

Joie encore plus grande de faire la connaissance du couple pastoral (et leur fils adolescent) tellement épanoui et heureux dans leur ministère...de voir la relève et la continuité !

(Ouf, ça n'a pas été évident dans un quartier qui a abrité de nombreux tueurs à gages...)

Joie et surprise aussi de rencontrer la famille argentine, qui est venue il y a 20 ans maintenant et dont le labeur a porté de nombreux fruits dans un autre quartier de la ville qui abrite la congrégation la plus grande du groupe d'églises. Un autre couple épanoui dans leur travail et qui travaillent côte à côte, comme on l'a fait nous aussi...

Travailler côte à côte dans « las buenas y en las malas » ( dans les moments faciles et difficiles), quel privilège finalement...quel privilège encore aujourd'hui pour nous !

Retrouver les enfants de ce couple pastoral avec lequel on a tellement partagé et voir comment leurs enfants à eux sympathisent avec ceux des nôtres (même si certains ont disparu)...La promesse d'une descendance comme celle faite à Abraham, malgré les ratés de l'existence...

Je ne sais pas ce qui m'a touché le plus ce jour là, ce complot de la gentillesse qui a permis ces retrouvailles ou les retrouvailles elles-même.

Seigneur, bénis-les tous, garde-les sous tes ailes, protège-les de tout mal !

 

* * *

 

Vivre pour soi, pour satisfaire ses désirs et mener à bien ses projets à soi: ça n'en vaut vraiment pas la peine ! On ne récolte rien !

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Colombie: le grand retour
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